
KEEP THE LEAD – ORGANISER L’ACTION – METHODOLOGIE
Une méthode pour organiser l’action
La gestion de crise de l’entreprise enseigne qu’une réponse adaptée à une tension de trésorerie peut dépasser la seule question de la gestion financière à court terme.
Cette tension peut être le point émergeant d’un problème structurel important.
Au surplus, la crise sanitaire qui s’installe dans la durée et la remise en cause de nos équilibres sociétaux (la question environnementale, la guerre aux portes de l’Europe…) imposent une lecture ouverte de l’entreprise plongée dans un environnement complexe et incertain.
Une situation de tension de trésorerie invite à organiser un diagnostic étendu de l’entreprise en prenant en compte l’ensemble de ses composantes afin d’appréhender sa capacité de résistance et d’adaptation de son modèle.
La méthodologie KEEP the LEAD vise à mettre à la disposition du dirigeant des outils de prise de décision.
Elle s’organise en quatre attentions :
- la sécurisation du chef d’entreprise
- la sécurisation de l’entreprise
- la structuration de l’entreprise et la relance de l’activité
- la stabilisation de la direction
1 . la sécurisation du chef d’entreprise
L’approche méthodologique présentée s’adresse d’abord au chef d’entreprise.
Ce point est rarement abordé lors des ouvrages sur la gestion de crise de l’entreprise.
La pudeur, la peur de l’échec sont pourtant des facteurs de blocages psychologiques qui brouillent la réflexion. L’ampleur des difficultés identifiées peut déstabiliser l’homme dans sa mission, en conflit entre la préservation de ses intérêts personnels et son devoir de maintenir les équilibres de l’entreprise.
Pourtant, en ces instants de tension, les dirigeants et les managers doivent y voir clair.
La première approche invite le dirigeant à faire son analyse objective de sa situation personnelle tout en mettant en regard les dispositifs de sécurisation déjà mis en œuvre et ceux à sa portée.
2. la sécurisation de l’entreprise
Cette analyse se prolonge sur l’entreprise.
Le monde des affaires reposant sur la confiance, les décisions du dirigeant tendent alors à préserver le crédit de l’entreprise, son image.
Le temps de l’analyse en profondeur du modèle de l’entreprise n’est pas compatible avec l’urgence d’une exploitation en perte de contrôle.
Le deuxième niveau méthodologique vise à interroger le chef d’entreprise sur l’importance des obstacles rencontrés pour l’inviter à sécuriser l’entreprise.
3. la restructuration de l’entreprise et la relance de l’activité
Parce ce que l’urgence est écartée, la réflexion peut alors se développer sur la gestion.
C’est le temps des diagnostics et des décisions.
Dans le souci de répondre à ses questionnements et lui permettre d’organiser les mesures opérationnelles et structurelles à prendre en termes de stratégie, de marketing, d’exploitation, le chef d’entreprise est invité à considérer les outils de gestion de crise spécifiques à sa disposition.
Selon les objectifs définis, il pourra envisager les mesures de fond qui permettent à l’entreprise de restaurer ses équilibres.
Le volet « restructuration de l’entreprise » vise à balayer les options ouvertes au dirigeant.
4. la stabilisation de la direction
La mise en place des outils de restructuration peut nécessiter un accompagnement temporaire de la direction. A cette fin, des options sont envisageables.
Par ailleurs, la pérennisation de l’entreprise nécessitera l’adhésion des actionnaires et des partenaires du premier cercle de l’entreprise sur les mesures envisagées.
Le dernier volet de la méthodologie, peut-être le plus délicat parce que politique, porte sur l’adhésion et les soutiens des organes corporate au modèle de l’entreprise éventuellement reconfigurée.
Ces 4 attentions guident l’action de KEEP the LEAD auprès des dirigeants, elles tissent la trame de fond de ses missions.